Histoire
A 18 ans, Raphaël part en Belgique faire l’école des Arts et Métiers de Namur, ça ne vaut pas l’école du Louvre mais c’est plus rock’n roll. Dès la première semaine, il sait qu’il a trouvé sa place, il se sent à l’aise devant un établi, il sera artisan-joaillier.
A la sortie de l’école, c’est tout naturellement qu’il prend la direction d’Anvers, ce sera la première étape de son périple initiatique dans les ateliers de joaillerie des grandes capitales.
Quand une cliente qui n’est autre que la femme de Quincy Jones lui propose de venir la voir à Los-Angeles, il fonce ! C’est donc à Los Angeles que le périple va se poursuivre, là où les riches américaines dépensent des fortunes en bouchons de carafe précieux. Il y passe presque deux ans à expérimenter le métier d’artisan-joaillier dans un pays où le droit social est un gros mot. Les bijoux sont sans âme, un peu comme le boss italien, et le vieux continent lui manque.
Il prend son billet de retour, cette fois-ci direction Paris pour travailler dans les ateliers de sous-traitance de la place Vendôme. Chanel, De Grisogono, Cartier, Van Cleef… des pièces fabuleuses atterrissent sur son établi. Il apprend la dure vie de l’artisan-salarié pressurisé par l’exigence schizophrène des grandes maisons, rapidité et excellence.
Il n’y a pas de hasard que des rendez-vous… En 2006, il rencontre Johanna lors d’un WE à Anvers. Et là, c’est l’alignement des planètes.Johanna est de Nice, comme lui. Après une école de commerce, elle est venue à la joaillerie par passion et par le hasard des rencontres, comme lui. La foudre leur tombe sur la tête. Raphaël quitte Paris, remonte à Anvers. Raphaël et Johanna entament le nouveau chapitre de leur vie, ça sera désormais ensemble. Lui fabrique pour Martin Katz et Tiffany (des grands), elle se fait un œil de lynx et se construit une expertise de diamantaire. Cinq ans passent, tout va bien, si bien que le petit Sacha pointe son nez. Pas question d’élever un bébé loin de ses grands-parents et de la lumière du sud, back to the roots !
C’est enfin le moment de lancer sa propre affaire. Raphaël déniche à Cannes une petite boutique de la rue Tony Allard, idéalement située dans ce quartier si convoité entre la croisette et la rue d’Antibes. Son atelier est caché en mezzanine, on est en 2012, l’artisan-joaillier Raphaël DANTZ est né.
A la naissance de sa fille Mia, que pouvait-il lui offrir ? Ses mains ont pris le relais de son imagination. Comme un ébéniste aurait fabriqué le berceau de son enfant, il créé une bague miniature à la taille du doigt de Mia, la réplique de la bague de fiançailles de Johanna, une mini-ring impossible à porter au doigt, un talisman à transmettre, à porter à même la peau, à enfiler sur une chaine, un collier qui parle de l’essentiel. La ligne Eakan est née, l’essentiel de Raphaël Dantz. Raphaël a sorti plusieurs modèles de bagues emblématiques sous leur forme miniature, la chevalière Sacha et l’anneau carré Arman sont venus d’ajouter au mini solitaire Mia.
Sa dernière collection Metropolitan, sertie de diamants baguettes, est une référence aux gratte-ciels des métropoles modernes. Plus graphique, Metropolitan détourne les lignes de l’architecture moderne pour faire jouer le rayon de lumière dans la matière précieuse, comme Eakan détourne la symbolique du solitaire traditionnel.
Raphaël aime faire des bijoux qui ont du sens.
Les idées lui viennent quand il est à son atelier, il doit les réaliser dans l’instant, avant qu’elles ne disparaissent dans les limbes du quotidien.
L’artisan joaillier Raphaël DANTZ est devenu créateur, il n’y a plus qu’à suivre le fil pour dessiner la suite.